Mes lightning talks à Paris Web

Paris Web 2014

C’est là qu’est l’os (Paris Web 2014, lightning talk) [slides]

Lightning talks from Paris Web on Vimeo.

Paris Web 2016

Je l’ai annoncé, puis je l’ai présenté : Le rôle du staff W3C pour continuer de réinventer le Web de demain (Paris Web 2016, lightning talk) [slides]

Lightning talks from Paris Web on Vimeo.

Photo of me on stage at a transparent pulpit with microphone. I am a woman with short auburn curly hair. I wear a white shirt and blue jeans. I am looking at the audience. Behind me on the large screen is the bottom right of a slide where I hand wrote in white my name, affiliation and handle.
Coralie Mercier, Paris Web 2016, Photo by Emmanuelle Legrand

Pas d’entraide pour le Tenthrède

Aujourd’hui dans le blog beauté du jardin, je m’arrête sur le tenthrède et ses larves : la plaie des rosiers.
Le tenthrède est un insecte volant et silencieux, assez semblable à une mouche, en plus fin et un peu plus long, noir de tête, pattes, thorax, ailes, et jaune orangé d’abdomen :

Aux beaux jours il courtise les rosiers pour assurer sa descendance dont les larves sont friandes de feuilles de rosiers. On le trouve sur une feuille ou une tige, où il pond :
Gros plan sur un tenthrède accroché à une tige en train de pondre. Le long de la tige on voit de plus ou moins longs sillons foncés pour les œufs.
Les longs sillons foncés qui figurent sur la photo précédente abritent les œufs. Après un temps indéterminé, les larves deviennent rapidement de fausses chenilles à six pattes, vertes à points noirs et à têtes jaunes orangées :
Gros plan sous une branche de feuilles de rosier: trois fausses chenilles à six pattes, vertes à points noirs et à têtes jaunes orangées sont en train de manger les feuilles.
Les chenilles mesurent quelques millimètres pour les plus jeunes jusqu’à 2 cm, et dévorent les feuilles en ne laissant que les nervures :
Plan plus large de la branche de feuilles de rosier. Il ne reste plus de la feuille du bout que la nervure centrale.
On reconnaît assez bien une feuille parasitée, justement à son absence de … feuille ! En quelques jours, les larves boulottent toutes les feuilles d’une branche. Mais parfois c’est en remarquant une poussière marron, s’il y a une autre feuille sous la feuille infestée :

Je n’ai pas trouvé d’utilité à ce parasite, ni dans mes recherches sur le Web, ni en observant. Par contre, à l’observation, ce qui est clair c’est que ça enlaidit le rosier et le prive de ses “panneaux solaires”. Alors, pas de pitié pour les fausses chenilles, ni pour le tenthrède.
Raquette électrique pour saisir l’insecte en vol, coups de sécateur pour les larves, ou écrasement entre deux cailloux, choisissez votre élimination. Et revenez-y régulièrement, ça pullule ces bêtes-là.

Le second mariage de la fille d’un ami

J’étais invitée par mon ami au re-mariage de sa fille. Ça se passait à Marseille. J’y allais en voiture avec mon fils Adrien et peut-être le chien. Mais Adrien m’attendait dans la bagnole. Peut-être parce qu’il y avait le chien.

Je sais pas trop.

Je suis à la bourre pour assister à la cérémonie. Je cours sur les trottoirs mais je ne suis pas garée trop loin, alors ça va.

L’endroit est bizarre, vraiment. Il faut passer par un entrepôt puis un grand espace comme une université, monter des marches et des escaliers roulants, traverser de longs corridors en marbre. Et enfin arriver chez mon ami (sauf que ça ressemble pas à chez lui. Ce qui est normal, vu qu’il n’habite pas Marseille.)

J’arrive enfin. Je vois une foultitude de gens.
Dont Karl.
Je suis hyper contente de le voir.

Je l’appelle, enthousiaste, et lui me tend et me serre la main. Il ne me remet pas.
Il dit « on est bien accueilli ici » et continue de marcher avec le flot de gens.

Il est à noter que tout le monde va dans le sens opposé à moi.

Puis je bois une coupette de champagne, ‘clink clink’, la fête entre amis. Je cause principalement avec mon ami, et sa fille. Je sais qu’elle attend son deuxième enfant et je m’interroge vaguement sur l’objet de son re-mariage avec son mari.

Mais je ne pose pas de question.

Et puis, mouvement. Je me retrouve à descendre dans le grand espace qui me fait tant penser à une auguste université, et sortir sur un parvis, à l’opposé de là où je me suis garée. Le coin semble appartenir à une autre ville.

Là, il y a plusieurs attroupements, et des passants.
Dans un groupe il y a mon ami et ancien collègue de travail, chaals, et Léonie Watson, et quelques autres du W3C. Mais je ne vais pas les voir parce qu’un mec m’aborde.
C’est un sosie de Karl.
Il semble me connaître et je joue le jeu pour pas commettre d’impair.
Il est un peu éméché. Puis, il disparaît et réapparaît tout blessé. À l’arcade sourcilière et sur la joue opposée.
Il a dû soit tomber de sa hauteur, soit se battre.
Je m’alarme mais lui n’en fait pas cas. Il est toujours bourré.

Je me mets en mouvement subitement car je suis de nouveau à la bourre. Cette fois pour retrouver Adrien.
Je cours sur le parvis, consciente que je ne vais pas avoir le temps de dire au revoir. Je dis au revoir à la fille de mon ami. Son père, je ne le trouve pas. Je refais le parcours dans l’université, le hangar, je cours avec mes talons hauts, j’ai peur de m’accrocher et filer mes bas.

Je sors de l’entrepôt. Le trottoir de l’autre côté est ruisselant de pluie et il pleut à verse. C’est claffi (*) de gens.

Zut, encore des obstacles.
Une grosse voiture est en rade, les passagers dedans, échouée sur presque toute la largeur du trottoir. Les gens dedans, une famille entière, sont trempés et tristes : ils ont le toit ouvrant ouvert.
Leur coffre est ouvert et dégueule le moteur cassé et fumant de la voiture. Je me faufile entre le mur et cette voiture, alors que ses feux de détresse éclairent mes jambes en orange et au ralenti.

Après la pluie c’est la neige qui se met à tomber.

Je suis vaguement consciente que je suis garée dans la direction où je vais mais ne me souviens plus où exactement. Les trottoirs sont bondés.

Une dame policière fait la circulation des piétons.
Je traverse en courant au rouge. Elle se dirige vers moi. Je sens que je vais morfler. Mais au dernier moment elle trouve une pire infraction à traiter.

Ouf.

Je cours sur le trottoir alors que je réalise que c’est pas un trottoir mais la route, et que sur deux voies il y a plusieurs poids lourds qui arrivent de directions opposées. Sous la neige. Grosse frayeur.
Je crie à deux jeunes femmes de se pousser.
Les poids lourds passent sans écraser personne. Miracle. Mais une des jeunes filles tombe par terre en glissant.
Je cours toujours et en la dépassant lui dis « up you go, hop hop hop! »
L’autre dit « qu’est-ce qu’elle dit ? »
Je saisis le bras de celle à terre et l’aide à se relever. J’explique qu’elle peut pas rester étalée trop longtemps : c’est dangereux.

Je me remets à courir. Je sais où je suis garée et j’y suis presque. Je me dis que quand même, depuis le temps, j’aurais déjà dû y être.

Je mets le pied dans une flaque d’eau si profonde que c’est toute ma jambe qui s’enfonce. Merde, me dis-je, mes chaussures à talons en cuir sont trempées, ça va être chiant pour conduire.

Je continue de courir. Dernière ligne droite jusqu’à ma bagnole.
Il commence à faire nuit. Ou alors c’est dû aux gros nuages de neige.

Je distingue ma voiture à deux cent mètres.
Un mec dans une voiture blanche arrive à vive allure pour se garer juste derrière. Si vite que même encore à mi-distance je vois et entends le choc de la collision.
Je suis outrée. Et je commence à imaginer l’engueulade qui va s’ensuivre.
Et j’espère qu’Adrien n’a rien et n’a pas peur.
Je voudrais tant lui faire savoir que je suis en train de courir vers lui et que j’arrive.
Je suis furieuse, angoissée et anxieuse parce que les deux mecs qui ont percuté ma voiture ont le type un peu loubard, et vont me rendre la vie dure lors de la confrontation.

Et paf, c’est là que je me suis réveillée en sursaut.

(*) “claffi”, expression locale du sud-est, signifiant “rempli”.