Là où on part demain, il y a Internet

Là où on part demain, il y a Internet. Cependant, les Conditions Générales d’Abonnement du forfait téléphonie et Internet (500 Mo) que nous prenons à La Réunion, contiennent la mise en garde suivante :

8.9: Le client reconnaît également être informé des caractéristiques et des limites de l’Internet et notamment, reconnaît qu’il a une parfaite connaissance de la nature d’Internet, et en particulier de ses performances techniques et des temps de réponse pour consulter, interroger ou transférer des informations.

Voilà, nous sommes informés 😉 (et vous aussi.)

Arcturus, la géante rouge

Vlad montrait à notre fils les étoiles dans le ciel, ce soir, notamment Arcturus du Bouvier, une étoile rouge, puisqu’au crépuscule on la voyait déjà.

Ça m’a rappelé une anecdote qui est suffisamment farfelue pour que je vous la conte.

Quand toute jeune fille j’ai découvert qu’Arcturus était une étoile rouge en fin de vie, je me suis intéressée à la vie des étoiles, et à cette étoile en particulier, un peu comme si je lisais sa biographie. Même longtemps après l’avoir découverte, je l’observais souvent les soirs d’été, je lisais à son sujet, j’essayais d’imaginer la petitesse relative de notre énorme soleil à côté d’Arcturus, etc.

Alors qu’un soir je travaillais tard et que j’étais fatiguée, j’ai été prise d’angoisse : était-elle devenue une géante rouge ?!

Il me fallait quitter le bureau d’urgence, filer à mon point d’observation favori et vérifier si Arcturus était devenue une géante rouge. Et je l’ai fait. J’ai même couru après m’être garée, des fois qu’elle s’éteigne pendant le temps qu’il me fallait pour dépasser les arbres qui me bouchaient le vue.

Eh bien je me suis retrouvée fort aise de la voir à sa place, bien orange, et scintillant de ses -0,04 de magnitude apparente, tranquille, ne montrant aucun signe d’explosion.

Je me suis également retrouvée bien bête d’avoir cédé à la panique, parce que franchement, je savais que c’était impossible qu’en 24 heures elle devienne une géante rouge.

J’ai bien ri. J’en ris encore. C’était il y a plus de 10 ans, et ce soir Arcturus était encore bien là, toujours la même.

Chatting with a bot

We use several IRC bots at work, and this is what happens when sometimes they interrupt a conversation, out of the blue (we, humans, usually invoke them with triggers, none of which I knew I typed). This bit has only my side of the conversation, and I chose to leave out all context as it entertains me better this way:

2012-07-27T15:02:23Z <koalie> so I'll do it by hand
2012-07-27T15:02:23Z  * Zakim koalie, you typed too many words without
commas; I suspect you forgot to start with 'to ...'
2012-07-27T15:02:40Z <koalie> ok, Zakim
2012-07-27T15:02:57Z <koalie> to ... have it with both, so I'll do it by hand
2012-07-27T15:02:57Z  * Zakim sees koalie on the speaker queue
2012-07-27T15:03:05Z <koalie> silly bot
2012-07-27T15:03:10Z <koalie> ack me
2012-07-27T15:03:10Z <Zakim> koalie, you wanted to ... have it with both,
so I'll do it by 

“SAV Apple, bonjour”

J’ai vécu aujourd’hui une expérience téléphonique incroyable. A tel point que je me suis demandé si je ne subissais pas un canular de François l’Embrouille.

Je téléphonais à Orange pour explorer les façons de régler un problème avec le bouton ‘home’ de mon iPhone qui ne fonctionne plus très bien. Après avoir franchi plusieurs étapes d’un conseiller à un autre, on me dit qu’on va me passer Apple. J’avais l’impression d’être dans un jeu vidéo et d’atteindre bientôt le boss.

Non seulement j’aurais voulu enregistrer l’anthologique conversation avec Apple dont les grands moments suivent, mais également me filmer pour voir ma tête à de divers (et nombreux) moments.

“Je vais pouvoir vous manipuler”
Un monsieur d’Apple prend la ligne et me dit d’entrée qu’il va pouvoir me manipuler puisque je n’utilise pas l’iPhone pour lui téléphoner. J’ai une vague idée de la tête que j’ai fait en entendant son introduction et son rire.

“C’est de la négligence!”
Je me suis fait réprimander d’avoir tardé à téléphoner. Quand j’ai dit que le bouton ‘home’ avait commencé à moins fonctionner il y a deux ou trois semaines, il a dit “Et c’est seulement maintenant que vous téléphonez? C’est de la négligence, Madame!”. J’imaginais la pauvre bête en regardant mon iPhone et je me voyais déjà accusée de non-assistance à iPhone en danger.

Faire un screenshot de ses SMS et MMS.
A ce moment-là de la conversation, j’ai eu un très gros doute quant à ses compétences. Il m’expliquait que si je restore mon iPhone, un certain nombre de mes données ne seront pas conservées et qu’il faudra que je fasse un screenshot. Je lui ai demandé de préciser et il a dit qu’un screenshot crée une pellicule qui s’ajoute à mon répertoire d’images. OK. Je lui demande si l’intérêt est de retrouver sur quel écran ranger mes applications et il me répond que non. Ah. Il élabore en expliquant que pour garder des traces de mes données je devrai faire un screenshot de mes SMS et MMS. Ouh la.

“Je ne peux que vous féliciter, Madame!”
Très peu de temps après, il m’a demandé si je faisais plutôt des back-ups ou je synchronisais mon iPhone. La réponse synchronisation m’a valu un chaleureux “Je ne peux que vous féliciter, Madame!”. Ça se passe de tout commentaire.

“Trente-cinq euros”
Pendant un bref retour à la question des données personnelles, il m’a rappelé de bien prendre soin de transférer de l’iPhone tout ce que j’ai pu acheter sur l’iTunes Store, comme la musique. Ah, oui, j’en achète de la musique sur l’iTunes Store. Alors comment puis-je procéder pour transférer ce que j’ai acheté? “Eh bien, control-click.” OK. Mais control-click sur quoi? “Sur l’iPhone!” Ah. Suivi d’un rapide “mais ne dites pas que je vous l’ai dit.” Et pourquoi donc? “Trente-cinq euros.” Je ne le suivais plus du tout, dans ce qui me semblait être un délire bien à lui. En fait, il venait de faire une incursion dans la phase consulting, phase payante, qui suit la période de grâce de 90 jours suivant l’achat de l’iPhone. Et le consulting auprès d’Apple, ça coute 35 Euros.

Au bout de vingt minutes, j’avais un rendez-vous à l’Apple Store le plus proche demain après-midi. Il me tardait d’abréger. En guise de conclusion, je demande si je devrai donner un numéro de dossier, ou dire que je viens de la part de quelqu’un. “Oui, vous dites que vous venez de la part d’Alain, et le boss de l’Apple Store sortira de son bureau pour vous serrer la main.”

Merci, Alain. Pour tout.