Mes lightning talks à Paris Web

Paris Web 2014

C’est là qu’est l’os (Paris Web 2014, lightning talk) [slides]

Lightning talks from Paris Web on Vimeo.

Paris Web 2016

Je l’ai annoncé, puis je l’ai présenté : Le rôle du staff W3C pour continuer de réinventer le Web de demain (Paris Web 2016, lightning talk) [slides]

Lightning talks from Paris Web on Vimeo.

Photo of me on stage at a transparent pulpit with microphone. I am a woman with short auburn curly hair. I wear a white shirt and blue jeans. I am looking at the audience. Behind me on the large screen is the bottom right of a slide where I hand wrote in white my name, affiliation and handle.
Coralie Mercier, Paris Web 2016, Photo by Emmanuelle Legrand

Le rôle du staff W3C pour continuer de (ré)inventer le Web de demain

“Ré-inventer le Web de demain” est le thème de Paris Web 2016. C’est de fait également celui de la séance qui clôture la conférence : les lightning talks, où a été retenu le sujet que j’ai proposé à deux ou trois heures du matin après la limite de dépôt, et dont voici la teneur :

Livrer 10, 20 ou 30 standards Web par an ? Oui, Messieurs-Dames, c’est le travail du staff W3C. Mais comment font-ils ?

Je voudrais présenter le travail des petites mains du W3C; celles sans qui les rouages des groupes de travail pourraient gripper, sans qui les technos Web seraient développées dans un chaos certain. Le W3C, dirigé par le papa du Web Tim Berners-Lee, est un consortium international d’adhérents au staff à temps-plein où les standards du Web sont développés, sous l’œil tantôt bienveillant tantôt scrutateur du public, et ce depuis 1994. Par quels mécanismes livrons-nous 10 ou 20 standards par an ? Quel est le cycle de vie d’une spécification ? Où est la place à l’incubation ? etc.

Élie et Nicolas, qui animeront la session, ont fait leur choix entre les sujets et rendu leur verdict aujourd’hui. C’est avec joie et embarras que j’ai lu leur message en fin d’après-midi.

J’ai donc quelques jours pour rassembler mes idées, préparer des transparents, et présenter ça en 4 minutes le vendredi 30 septembre.

Un exercice de développement professionnel, mais un challenge personnel aussi.


Les slides dont disponibles, ainsi que la video.

Lightning talks from Paris Web on Vimeo.

11 juin 2013, première présentation

Ça s’est bien passé. 70 personnes dans la salle. J’avais la voix qui tremblait pendant une ou deux minutes et puis je suis rentrée dans mon sujet et dans les 20 minutes de présentation, j’ai cherché comment formuler une idée à trois reprises, mais ça ne m’a pas trop déstabilisée. J’ai placé à l’aise des commentaires tels que “I will come back to this in a moment”. Et aussi fait quelques parallèles avec la présentation du CEO, et répondu à un sous-entendu vicieux écrit la veille sur IRC, justement pendant cette présentation.

Par contre j’avais un peu du mal à faire le contact visuel avec l’audience. L’auditorium, même au tiers plein, c’est impressionnant, et la lumière dans le visage, ça n’aide pas.

J’ai eu 11 questions pendant 30 minutes, dont deux étaient pour deux autres collègues, et j’ai pu frimer en répondant à une question épineuse. Et sur une question il n’y avait pas de réponse, donc j’ai répondu “I have to punt on that one for two reasons […]” (que j’ai données). Ça a même permis au CEO, qui faisait juste après moi la clôture des trois jours, de rebondir sur le sujet de cette question de manière assez éloquente. Du coup, ça s’est bien goupillé on s’est chacun donné matière à bien s’en sortir.

Déjà le matin il m’a coincée pour causer de la suite que je pense donner à cette présentation et je lui ai montré mes slides. Sur les 16 il avait une seule suggestion : ajouter un élément de liste aux conclusions, en rappel d’un transparent un peu avant. Ça m’a fait plaisir. Il ne laisse rien passer et remet TOUT en doute ou en question. Il retourne aussi les problèmes dans tous les sens à vitesse grand V, et il ne mâche pas ses mots. Alors une suggestion d’ajout d’un seul élément de liste, c’est rien du tout et c’est très bon signe quant à la qualité de ma préparation.

Après la présentation, j’ai eu les félicitations de Jérôme Chailloux (notre directeur à ERCIM) –le premier compliment qu’il me fait en 8 ans. Il a dit que ça se sentait qu’il y avait du travail derrière et que je connaissais bien le sujet. Il m’a aussi félicitée pour cette promotion, ou un truc du genre. J’ai dit que c’en n’est pas une, et qu’on m’a nommée volontaire à la tête de l’initiative en question. Il a haussé les épaules en disant que parfois il faut se laisser faire pour son bien.

Et mon chef m’a regardée avec effroi ou incrédulité, je sais pas trop, une fois revenue m’asseoir, comme s’il s’était agi d’une bonne surprise ou bien d’une invasion extra-terrestre.

Et d’autres de l’équipe qui ont entendu que c’était une première disaient qu’on n’aurait pas dit.

Je suis non seulement pas fâchée de pas être morte sur place, ou évanouie (la honte), mais aussi je suis plutôt satisfaite. Cela dit, j’ai pas non plus hâte de recommencer.

Je suis tombée de sommeil un peu avant 21h au restaurant: endormissement irrésistible. Là, ça va mais je ne vais pas tarder, car je prends les notes du board pendant les deux jours qui viennent.

Voilà mon rapport de prise de parole en public devant mes collègues favoris et nos membres qui nous ratent pas.