Recette : Filets de poisson en papillote, au curry et lait de coco

Filets de poisson curry et coco en papillotes, pour 4.
Préparation : 15 minutes.
Cuisson : 20 minutes.

baked fish with carrot, green bean and rice
baked fish with carrot, green bean and rice

Ingrédients :
4 filets de poisson (merlu, ou cabillaud, etc.)
160 g de riz basmati
4 poignées de haricots verts extra-fins
2 carottes
200 ml de lait de coco
Curry, sel, ail moulu

Préparation :
1. Cuire 5 minutes le riz, et séparément les haricots et les carottes en lamelles.
2. Dans chaque papillote d’aluminium, déposer un fond de riz, disposer deux lamelles de carottes, une couche de haricots. Verser un fond de lait de coco. Saler, saupoudrer de curry.
3. Déposer les filets de poisson, saupoudrer de curry, de sel et d’ail. Disposer deux lamelles de carottes.
4. Garnir le riz restant autour des filets et recouvrir le riz du reste de haricots. Verser le reste du lait de coco sur les filets et autour.
5. Fermer les papillotes et enfourner 12 minutes à 180ºC, et 8 minutes à 210ºC.

Et voilà !

Matin d’automne, le chaud et le froid

La cime des arbres, encore habillés de feuilles orange, semble s’embraser sous les rayons puissants du clair soleil de ce matin d’automne. Un beau contraste que cet orange cuivré sur le fond bleu du ciel. Alors que le jardin, dans l’ombre, est encore blanc et mat et que l’herbe est transie dans la rosée gelée. Quelques feuilles orange tombent, virevoltent dans l’air figé. Leur chute une tâche de lumière dansante et puis elles disparaissent tout à fait et se posent à l’ombre froide.

lorem ipsum

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“There is no one who loves pain itself, who seeks after it and wants to have it, simply because it is pain…”

Until recently, I thought ‘lorem ipsum’ was a meaningless series of random latin words. It is partially true. The words come from Cicero’s “de finibus bonorum et malorum” (the extremes of good and evil), a treatise he wrote in 45 BC.

It is not meant to be readable, as in contemporary times, it is commonly used as filler text when a graphic designer dummies up a page layout, a typeface, or elements of design. And it appears to have originated in the printing trade in the 1500’s.

So, I’m glad I looked that up, that’s one less mystery. But another reason I’m glad I did, is that I found a pretty quote, one that happens to be timely, as I’m on vacation just now for a couple week:

But in certain circumstances and owing to the claims of duty or the obligations of business it will frequently occur that pleasures have to be repudiated and annoyances accepted. The wise man therefore always holds in these matters to this principle of selection: he rejects pleasures to secure other greater pleasures, or else he endures pains to avoid worse pains.

Now, here are, thanks to wikipedia, the full parts of the treatise, from which the ‘lorem ipsum‘ filler text comes from.

The original version (with the excerpted items highlighted) appears in Book 1, sections 1.10.32–3:

[32] Sed ut perspiciatis, unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam eaque ipsa, quae ab illo inventore veritatis et quasi architecto beatae vitae dicta sunt, explicabo. Nemo enim ipsam voluptatem, quia voluptas sit, aspernatur aut odit aut fugit, sed quia consequuntur magni dolores eos, qui ratione voluptatem sequi nesciunt, neque porro quisquam est, qui dolorem ipsum, quia dolor sit amet, consectetur, adipisci[ng] velit, sed quia non numquam [do] eius modi tempora inci[di]dunt, ut labore et dolore magnam aliquam quaerat voluptatem. Ut enim ad minima veniam, quis nostrum exercitationem ullam corporis suscipit laboriosam, nisi ut aliquid ex ea commodi consequatur? Quis autem vel eum iure reprehenderit, qui in ea voluptate velit esse, quam nihil molestiae consequatur, vel illum, qui dolorem eum fugiat, quo voluptas nulla pariatur?
[33] At vero eos et accusamus et iusto odio dignissimos ducimus, qui blanditiis praesentium voluptatum deleniti atque corrupti, quos dolores et quas molestias excepturi sint, obcaecati cupiditate non provident, similique sunt in culpa, qui officia deserunt mollitia animi, id est laborum et dolorum fuga. Et harum quidem rerum facilis est et expedita distinctio. Nam libero tempore, cum soluta nobis est eligendi optio, cumque nihil impedit, quo minus id, quod maxime placeat, facere possimus, omnis voluptas assumenda est, omnis dolor repellendus. Temporibus autem quibusdam et aut officiis debitis aut rerum necessitatibus saepe eveniet, ut et voluptates repudiandae sint et molestiae non recusandae. Itaque earum rerum hic tenetur a sapiente delectus, ut aut reiciendis voluptatibus maiores alias consequatur aut perferendis doloribus asperiores repellat…

H. Rackham’s 1914 translation (with major source of Lorem Ipsum highlighted):

[32] But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful. Nor again is there anyone who loves or pursues or desires to obtain pain of itself, because it is pain, but occasionally circumstances occur in which toil and pain can procure him some great pleasure. To take a trivial example, which of us ever undertakes laborious physical exercise, except to obtain some advantage from it? But who has any right to find fault with a man who chooses to enjoy a pleasure that has no annoying consequences, or one who avoids a pain that produces no resultant pleasure?
[33] On the other hand, we denounce with righteous indignation and dislike men who are so beguiled and demoralized by the charms of pleasure of the moment, so blinded by desire, that they cannot foresee the pain and trouble that are bound to ensue; and equal blame belongs to those who fail in their duty through weakness of will, which is the same as saying through shrinking from toil and pain. These cases are perfectly simple and easy to distinguish. In a free hour, when our power of choice is untrammelled and when nothing prevents our being able to do what we like best, every pleasure is to be welcomed and every pain avoided. But in certain circumstances and owing to the claims of duty or the obligations of business it will frequently occur that pleasures have to be repudiated and annoyances accepted. The wise man therefore always holds in these matters to this principle of selection: he rejects pleasures to secure other greater pleasures, or else he endures pains to avoid worse pains.


Source:
http://en.wikipedia.org/wiki/Lorem_ipsum

Rêve: mission au Moyen-Orient

Si souvent mes rêves sont ancrés dans la réalité, celui dont je sors en est loin, très loin. Je suis au Moyen-Orient, en mission. L’endroit est magnifique. Je me fais la réflexion qu’il faudra que je revienne avec Vlad. Le petit village sur une colline est dépaysant et pittoresque, dans un pays superbe, dont je n’ai vu que quelques images au cours du briefing récent de la mission.

J’ai deux co-équipiers, deux hommes costauds et sombres que je ne connais pas. Je n’ai véritablement vu l’un d’eux qu’en photo. Ils l’ont décrit comme une tête brûlée, qui parle beaucoup et regrette souvent ce qu’il dit à l’instant où il le dit. Il sera un leurre, dans l’opération. Mon autre co-équipier s’appelle Hassan. Il vient d’avoir une conversation discrète au téléphone, et c’est ainsi qu’il s’est présenté.

Nous sommes dans une planque. Un petit appartement très décoré, mais avec goût, exigu et semi-occupé par un vieux bonhomme ronchon qui porte une grande djellaba marron camouflant le bébé silencieux qu’il porte contre lui. Cet homme fait de fréquents allers-retours en bougonnant, entre l’ordinateur de son appartement et la boutique de souvenirs, séparés par une étroite ruelle touristique. Il parle notre langue. On ne se connait pas, mais il sait qui nous sommes. Nous attendons la suite de l’opération, Hassan est encore très tendu.

Il s’allonge sur le lit double, croise les bras sous sa tête, ferme les yeux et se relaxe. Quelques secondes plus tard, il se lève et arpente le peu d’espace libre des quartiers qui sont les nôtres. Quant à moi, je lutte contre le point de côté qui m’a assaillie dans la course-poursuite qui s’est terminée là pour nous. Nous avons semé nos assaillants grâce à Pedro. Pedro, c’est le bavard. Il a dévié la poursuite loin de nous, je l’ai à peine aperçu. Hassan ne s’inquiète pas pour lui, il doit déjà être à l’autre planque, de l’autre côté du village, la partie qui surplombe la vallée aride et les canyons. Je languis du lendemain.

Je passe la porte ouverte et descends les quelques marches sous la voute, je suis dans la ruelle éclairée par le soleil couchant. Je suis concentrée sur ma respiration, longue et soutenue, et je regarde les articles colorés qui jonchent le sol, couvrent les murs et débordent des échoppes, sans les voir. Je pars à petites foulées, espérant que l’exercice soulagera mon point de côté. Je fais le tour du quartier, c’est beau. Les gens s’affairent, discutent, passent, marchandent. Personne ne me voit. En franchissant le seuil peu de temps après, Hassan attrape mon bras et m’attire vigoureusement à l’intérieur. Il y a vraisemblablement une hiérarchie dans notre tandem, et mon escapade était une insubordination à ses yeux. Il me sermonne et gesticule en arpentant le couloir, et tout en tenant ma main, me guide vers la carte étalée sur une table; il a reçu nos ordres pour demain.

C’est une femme qui coordonne la mission. Je la crains. Nous la craignons tous. C’est à Hassan qu’elle parle. Il me donne les détails. L’événement est exceptionnel. Le monde l’attend depuis plusieurs générations. Les mots du briefing me reviennent en mémoire, et dans mon esprit je me figure ce qu’ils m’évoquent. Les enfants, les femmes et le hommes que nous escorterons s’y sont préparés toute leur vie. La foule occupera chaque partie déserte de la colline, au-dessus du village. Nous formerons une ligne; d’un côté les fidèles et à l’écart, les autres.

Devant nous, réunis au bord des falaises, face à la vallée ocre et dorée, les élus porteront des habits blancs dont les pans battront dans le vent chaud. De longues robes à capuches, aux manches longues et amples qui cacheront les trésors dans leurs mains. Derrière nous le vacarme deviendra rumeur, puis murmure et laissera place au silence, et à l’attente. Les fidèles lèveront les bras, les poings fermés pendant que les autres retiendront leur respiration et que le temps passera au ralenti. Le bruit des cœurs battants n’aura d’égal que celui des toiles blanches claquant au gré du vent. Et les mains s’ouvriront, offrant au sirocco une nuée de papillons. Des petits papiers blancs, pliés, légers, qui partiront en tourbillonnant. Consignés au crayon sur chacun, des mots de paix.