Gizmo, new member of the family

I met Gizmo early February when we visited a friend of mine, who had had the 4 year-old labrador for a month or so. His previous owner had had to move from a house with garden to a flat, and could only keep the chihuahua. Tethered to the dog house, his tail would wag his entire body every time we came to pet him. I had an instant crush!
My friend said he was a sweet dog but he may not stay with them much longer as he had the annoying tendency to run away every time the kids would untie him. I was ready to take him with me in the trunk of my car the next day when we would go back home, but my offer rekindled interest from the household and that very evening, Gizmo was promoted from the garage to the living room, where he got to sleep next to the fireplace!
When we left the next day, having heard that they would think about my offer in the next four weeks or so, I was quite sad and had very little hope.
BUT, one late Saturday morning at the end of March, I heard from them! Gizmo, whom they had decided to keep, had run away one time too many and had been impounded. They were not going to get him back, but I could if I still wanted him.
You bet I did! The craziest day in months, possibly years, was about to begin.
I had to take my son to a birthday party after lunch, go grocery shopping, get my son back three hours after, drive a couple hours to get Gizmo, and drive a couple hours back. And my friend, who was stuck in work meetings, had to transfer paperwork to the animal shelter where Gizmo was, and ask them if they were willing to wait for me after hours.
I put my kid and my dad in my car, drove to the birthday party place so my dad would know where to go to fetch his grandson, drove my dad back home, rushed to the store where I got rudimentary dog-owner equipment, as well as dog food, and quickly finished the weekly shopping by the time I received confirmation that the paperwork had been emailed successfully to the shelter, and they would wait for me until 6pm. I got gas, and phoned my dad to confirm he was to pick up the little one, and tell him I was getting us a dog!
I drove as fast as I could and arrived at 5:58pm! Woohoo! Paperwork was in order, I paid the impounding fine, signed the release paper, and left with Gizmo. I was ecstatic. Here he is in the trunk, as we were about to leave the animal shelter in L’Isle-Sur-La-Sorgue:
Yellow labrador's head between the side of the car and the back seat

I called my dad to tell him all was going according to the plan, asked him to make dinner and not wait for me, drove another half hour, and met with my friend for drinks since her meetings were over. It was lovely to catch up again, exchange a few dog-owner tips (I had none), hang out, just the two of us, and the dog.
Yellow labrador sitting and looking up at me

Around 1am we were back home. My dad was up and met Gizmo as I unload the groceries from the car.

The next day (and weeks), he spent all his time next to me. Either at my feet, or *on* my feet :), or not far, curled up between the sofa and the coffee table.
Yellow labrador sitting in front of me. My knees are visible. The dog looks with curiosity at the side of me.
Yellow labrador curled up on the side between the coffee table and the sofa, his head propped up against the sofa.

Here are a few pictures of Gizmo and the family his first day at home:
My dad, an elderly man, bent forward and petting the dog which is snuggly curled at the foot of the sofa
In a large green meadow lined with big oak trees are a young smiling boy who threw a red ball in the air and a yellow labrador running to grab it
Me, a middle-aged white woman, on an armchair looking at a yellow labrador leaning against me thigh and looking up

En mémoire d’Emu

Emu [ɛˈmuː] est morte ce matin. Elle avait douze ans et trois mois. C’était le plus gentil chat du monde, le mien. Enfin, c’est moi qui l’ai adoptée, mais c’est elle qui me possédait, ainsi que toute la famille, d’ailleurs. Même ma mère, et c’est pas peu dire car elle est ailurophobe.Elle est née le 28 mars 2001, chez des amis. Un jour qu’on leur rendait visite, j’ai craqué immédiatement. Je n’avais jamais eu ni chat, ni chien (ma mère est également cynophobe). J’avais 26 ans et j’étais quelqu’un de responsable, et surtout, elle était irrésistible !

bébé chat blanc enroulé dans une petite serviette rose, sur un canapé

En mai 2001, elle était sevrée et s’installait avec moi. Nommée Emu, un nom d’oiseau tout à fait incongru mais dont je m’étais entiché, on l’appelait plutôt ‘la belette’ du fait de sa robe gris clair, ou ‘la bête’, ou encore ‘trou du c*l’, rapport à ce qu’on voyait le plus d’elle alors qu’elle nous snobait en s’éloignant, la queue dressée telle un drapeau.

Je me souviens particulièrement de son installation, du chamboulement dans ma vie (enfin un chat rien qu’à moi !), du bain que je lui ai naïvement donné lorsqu’elle a été un hôte à puces pour la première fois, de quand je lui ai appris à chasser les lézards qu’elle ne semblait voir que lorsqu’ils remuaient, de comment elle escaladait la jambe de mon pantalon avec ses griffes pour monter sur le plan de travail de la cuisine.

Je me souviens aussi avec amusement qu’elle m’accompagnait au boulot car j’ai des collègues cool. Une collègue avait adopté un chat de la même portée, alors les chatons ont évolué ensemble quelques mois. Ça nous faisait des mascottes, mais aussi un peu de distraction, certes. Par exemple, on a fait des tests d’intelligence entre chaton mâle et chaton femelle, on les a photocopiés, on se les mettait autour du cou comme des boas, on les a mis à la casserole, et mis en boîtes (ah non, en fait, la casserole ainsi que les cartons étaient là, et les chats les ont naturellement occupés.) On leur ramenait du beurre et de la vache qui rit, de la cantine; un régal.

J’ai déjà indiqué qu’elle était le chat le plus gentil du monde. Elle n’a jamais griffé personne (à part quand elle escaladait une jambe de pantalon bien sûr, ou qu’il fallait la maintenir à deux pour lui administrer du spray anti-puce et qu’elle s’agrippait pour se carapater.) Elle n’a jamais feulé envers un humain non plus. Elle laissait même certains lui caresser le ventre, cette partie intime que les chats ne montrent à leur adversaire qu’à la fin d’un affrontement lorsqu’ils se considèrent vaincus.

L’été 2006, elle a gagné le cœur de ma mère à la surprise générale, et surtout à la surprise de ma mère. Quand je suis partie vivre à Boston, ce sont à mes parents que je l’ai confiée. D’abord le chat et ma mère ont co-habité. Emu était tolérée, à la condition de ne pas surgir et effrayer ma mère, de ne surtout pas se frotter à elle, et encore moins de lui sauter sur les genoux. Puis ma mère s’est intéressée à la façon dont mon père nourrissait la bête, et enfin elle s’est progressivement mise à nourrir le chat, a coupé sa pâtée en tout petits bouts, sorti et remis la gamelle du/au frigidaire toutes les fois qu’Emu venait picorer. Et un jour mon père m’annonçait fièrement qu’Emu était admise au poste défendu : les genoux de ma mère. À mon retour en mai 2007, j’ai eu toute la peine du monde à récupérer mon chat 😉

En avril dernier, avant nos séjour à Prague et puis Florence, nous avons confié Emu à mon père; le nirvana pour l’un comme pour l’autre. Un humain dévoué corps et âme à la boule de poils, et une compagne affectueuse et attendrissante pour l’humain. Voici un montage photo que mon père a fait alors qu’elle s’était endormie entre ses jambes :

Chat blanc tigré endormi sur le dos entre les jambes d'un humain. Une lune a été incrustée au dessus de la tête du chat.

Voilà, c’est ainsi que je veux m’en souvenir. Endormie dans une position comique, ses pattes croisées, et semblant sourire.