Il y a sept ans aujourd’hui, j’allais accoucher le lendemain, mais je ne le savais pas. Mon terme devait tomber entre le 30 novembre et début décembre.
C’était un jeudi et je concluais ma dernière séance de préparation à l’accouchement. J’ai ressenti à mi-séance les premières contractions, que la sage-femme s’inquiétait de ne jamais voir démarrer. Elles ne m’ont plus quitté jusqu’au lendemain.
Ça faisait quatre jours que j’étais en arrêt maternité, mais je continuais de travailler. Après tout, j’avais encore la semaine suivante pour me reposer.
Contractions, donc. À mon retour de la préparation pré-natale, j’allais de mon ordinateur au canapé en me tordant de douleur. Ni le boulot, ni la bouillotte, ni le sommeil n’en venaient à bout. Si c’était le faux travail dont parlait la sage-femme, il semblait tout à fait réel. Je l’ai donc appelée et elle suggéra qu’un bain chaud calmerait les crampes.
Vlad et moi n’avions pas eu le temps encore de faire cette séance photo de mon ventre, îlot dans une mer de lait; ce fut donc l’occasion. La seule, à vrai dire.
Le lendemain était la répétition de l’après-midi passée, à ceci près que j’ai plus occupé le canapé que je n’ai travaillé. Mais pas à instant je pensais accoucher avant le terme.
Lorsque Vlad est rentré du bureau en début de soirée, il ne lui a pas fallu longtemps pour commencer à me convaincre d’enfiler mes baskets. Car dès son arrivée les contractions se sont beaucoup plus rapprochées; 4 ou 5 minutes. Je me souviens quand même avoir pas mal résisté. Je n’avais aucune envie d’aller à la maternité pour rien. Puis j’ai mis mes baskets, ou Vlad me les a enfilées.
Le trajet était une torture ! Chaque secousse et chaque virage me donnait l’impression que j’accouchais déjà. 18h30, arrivée à L’hôpital Clavary. Le plus long, je crois bien que ce fut de marcher depuis le parking, car je devais m’arrêter tous les dix pas.
Admission rapide, monitoring, transfert en salle d’accouchement. Avec le col dilaté à 9 cm, il n’était hélas plus question de pratiquer une péridurale, mais bien de le laisser sortir, ce petit. Ah non, nous n’avions pas “les étiquettes”. Vlad a parcouru un labyrinthe de couloirs pour les obtenir et revenir à temps. Non, nous n’étions pas allé à la maternité pour rien; 19h27, Adrien arrivait enfin.
Joyeux 7ème anniversaire, mon poussin !