Book: “Sycamore Row” by John Grisham

★✩✩✩✩ Having read and enjoyed several dozens of John Grisham’s novels, I made myself finish this one, but it took me four or five months.

Book on a blue blanket next to my reading glasses.

Every time I closed the book I would see the testimonials printed on the cover “no one does it better than Grisham”, and “just when you think you know Grisham he surprises you.” Well, the former is true only up to this book, and the latter is true particularly in light of this book.

It takes ploughing through 400 pages (out of 550) for the book to begin to start. But it never really takes off, and seems even rushed at the end. Such a disappointment.

The book was boring, shallow, and while the writing isn’t bad, it is too verbose and very tedious. The plot is weak and stretched ultra thin; in this form it could and should have been a novella.

It is astounding that over the course of so many pages, and despite a rather small group of characters, we readers get to know hardly any of them.

The book is touted as “The sequel to A TIME TO KILL” which was such a fine novel that I hope that anyone who hasn’t read it isn’t put off by this one. Commonalities between the two are the main litigator and his family and a couple people who work with him, and a few irrelevant references to the other story. This novel attempts to shine by association but fails.

Lecture : La main (Georges Simenon)

C’est le premier livre de Georges Simenon que je lis. Ça se lit très facilement car c’est écrit simplement et précisément. Par contre le sujet traité est difficile alors je l’ai lu en trois fois.

J’ai compris que le narrateur sombre dans la folie, assez soudainement et de façon plutôt organique, et presque paisiblement.

Couverture du livre représentant une main baguée posée sur une poitrine.

L’histoire intimiste se passe près de —et dans— New-York pendant toute une saison entre mi-janvier et mi-mai, et est probablement contemporaine à sa date de parution (donc fin des années 1960). Donald Dodd a 45 ans, il est associé dans un petit cabinet d’avocats de la ville de banlieue bourgeoise qu’il habite, marié à Isabel depuis 17 ans, et ensemble ils ont deux filles de 15 et 12 ans, scolarisées en pension dans une ville voisine et qui viennent passer le week-end toutes les deux semaines dans leur maison avec jardin et piscine.

Du début alors qu’une tempête de neige fait rage, à la fin où le printemps se fait estival et nos protagonistes se succèdent à la piscine, on assiste au basculement lent mais certain de la douce vie du héros, jusque là ponctuée d’habitudes peu ou pas remises en question.


[spoilers] Désormais tout à l’instinct, Donald se retrouve complice de la mort accidentelle de son meilleur ami, réalise qu’il l’avait toujours jalousé et haït, se compromet en pensées charnelles avec la veuve de ce dernier dans un huis clos étrange de plusieurs jours sous les yeux de sa propre femme, et finalement concrétise cet adultère dès que possible chez la séduisante veuve. Il profite alors pendant plusieurs mois de ce nouveau « lui » sans se cacher ni culpabiliser, et toutefois sans intention de nuire, car après tout les deux amants ne sont pas amoureux –un détail qui semble prépondérant aux yeux du mari– qui n’a nulle intention de divorcer. Il est à la fois libre mais sans cesse épié par Isabel et incapable d’interpréter ce regard. Alors on suit Donald dans cet autre rôle, voyant sa maîtresse de plus en plus, l’admirant alors qu’elle fait sa toilette– un nouveau rituel au même titre que d’aller boire deux martinis chacun à l’apéritif– jusqu’à ce que leurs retrouvailles s’espacent progressivement, puis qu’elles cessent tout à fait : la belle va se remarier. Ce qui perdure c’est le regard bleu clair de sa femme, tantôt curieux tantôt bienveillant. Il en a remarqué d’autres : celui de son associé, de sa secrétaire, de son médecin, de tout le monde dans la petite ville, et même de son père. Mais c’est celui de sa femme, qui l’observe depuis dix-sept ans, qui l’agace. Non seulement elle ne dit rien, mais son regard ne révèle rien. Alors qu’il a depuis longtemps cessé de l’aimer, elle continue de l’observer, sans relâche, même la nuit alors qu’il ne trouve pas le sommeil tant il fait chaud, elle le guette. Dans un dénouement soudain il ouvre sa table de nuit, saisit son pistolet, et tire sur Isabel. [/spoilers]

L’œuvre contient peu de dialogues car il s’agit principalement du point de vue et des conjectures de Donald alors qu’il se découvre différent et emprunte un autre chemin de vie sous le regard bleu clair, quasiment constant, et muet, de sa femme, qu’à aucun moment l’on n’entend vraiment. D’ailleurs l’on entend tellement peu les personnages que la plupart du cheminement de Donald n’est pas raisonné. Je me suis surprise à spéculer des manipulations qui ne furent pas avérées, à supposer des antécédents de frustration non révélés, à ne pas comprendre certaines actions, à me demander l’intérêt de présenter des personnages secondaires obliquement tant les rapports sont opaques, par exemple les filles du couple, le père de Donald, ou bien son frère.

Je ne me suis identifiée à aucun des individus. La vie de Donald pendant sa crise existentielle semble aussi insipide que celle lui précédant. Même si j’ai apprécié le style de l’auteur et le genre du roman, j’ai l’impression, comme Donald en quelque sorte, d’avoir raté quelque chose.

Book : Toi, qui que tu sois (Marc Large)

Couverture du livre: portrait serré d'un personnage enturbanné à l’œil doré

In this story, fate draws together people who don’t know each other but become tight as family members, in a journey starting from a pristine settlement in Mali to southwest France across the Sahara desert, Morocco, the Mediterranean and Spain. 

The book is as much about the journey as it is about the destination. In following the adventure of Anzar Bilal over the course of 20 months, the reader discovers selected wonders of Northern Africa and its various cultures, is heartbroken with the cruelty of war, roots for the hero to succeed, loses faith in people and sees it restored, somewhat. 

It’s a book about beautiful encounters and unspeakable horrors, determination and sacrifice, captivity and freedom —a book that despite everything loud holds your hand and speaks in a soothing voice.

Book: “Northanger Abbey” by Jane Austen

Cover of the book 'Northhanger Abeey' by Jane Austen, representing the portrait of a young woman

I am so impressed that Jane Austen wrote this at 22 years old. It’s her first novel but until it was printed posthumously she had made changes to the manuscript. It’s hard to know what changed (beyond the name of the main character and the title) but it does feel like the whole book is a bit disjointed. It’s hard to say how much to attribute this to the rewriting or to the fact that it is a patchwork of themes and genres. 

It’s a satire, in the form of a parody of gothic novels,  but it’s also a feminist work except that every female is several shades of dim, it’s a love story except that the male protagonist is away most of the time *and* whose love is rather undeclared, it’s a coming of age book both about the main character and apparently for Jane Austen herself. 

Northanger Abbey goes against all common conceptions but always smoothly. All characters are fascinating. It’s very witty —so much of the book is quotable!

But there are a few things that did not work for me in the roles of the entire Tilney family and which remain unexplained despite research and after reading introductions and some reviews from scholars. To name only one, why would the father, a general —or any rich man for that matter— care so much about designing the marriage of only one of his children (and to be that of his second son), and how could he devote so much energy and time to it, remains an utter mystery.