Il y a 7 ans

Il y a sept ans aujourd’hui, j’allais accoucher le lendemain, mais je ne le savais pas. Mon terme devait tomber entre le 30 novembre et début décembre.

C’était un jeudi et je concluais ma dernière séance de préparation à l’accouchement. J’ai ressenti à mi-séance les premières contractions, que la sage-femme s’inquiétait de ne jamais voir démarrer. Elles ne m’ont plus quitté jusqu’au lendemain.

Ça faisait quatre jours que j’étais en arrêt maternité, mais je continuais de travailler. Après tout, j’avais encore la semaine suivante pour me reposer.

Contractions, donc. À mon retour de la préparation pré-natale, j’allais de mon ordinateur au canapé en me tordant de douleur. Ni le boulot, ni la bouillotte, ni le sommeil n’en venaient à bout. Si c’était le faux travail dont parlait la sage-femme, il semblait tout à fait réel. Je l’ai donc appelée et elle suggéra qu’un bain chaud calmerait les crampes.

Vlad et moi n’avions pas eu le temps encore de faire cette séance photo de mon ventre, îlot dans une mer de lait; ce fut donc l’occasion. La seule, à vrai dire.

22 novembre 2007, bain de lait

Le lendemain était la répétition de l’après-midi passée, à ceci près que j’ai plus occupé le canapé que je n’ai travaillé. Mais pas à instant je pensais accoucher avant le terme.

Lorsque Vlad est rentré du bureau en début de soirée, il ne lui a pas fallu longtemps pour commencer à me convaincre d’enfiler mes baskets. Car dès son arrivée les contractions se sont beaucoup plus rapprochées; 4 ou 5 minutes. Je me souviens quand même avoir pas mal résisté. Je n’avais aucune envie d’aller à la maternité pour rien. Puis j’ai mis mes baskets, ou Vlad me les a enfilées.

Le trajet était une torture ! Chaque secousse et chaque virage me donnait l’impression que j’accouchais déjà. 18h30, arrivée à L’hôpital Clavary. Le plus long, je crois bien que ce fut de marcher depuis le parking, car je devais m’arrêter tous les dix pas.

Admission rapide, monitoring, transfert en salle d’accouchement. Avec le col dilaté à 9 cm, il n’était hélas plus question de pratiquer une péridurale, mais bien de le laisser sortir, ce petit. Ah non, nous n’avions pas “les étiquettes”. Vlad a parcouru un labyrinthe de couloirs pour les obtenir et revenir à temps. Non, nous n’étions pas allé à la maternité pour rien; 19h27, Adrien arrivait enfin.

23 novembre 2007, bébé Adrien dort

Joyeux 7ème anniversaire, mon poussin !

Words that I didn’t know 9 months ago

Nine months ago, I had no idea that the words meconium, vernix or colostrum existed. I knew about labour, epidural, delivery, but the notions were very abstract.

My son is now fast asleep. We’ve been back home for a week. The hospital kept us for 6 long days ; Adrien had lost more than the usual 10% of his birth weight. He was born on 23 November at 7:37 p.m., 13 days ago. That was less than a half hour after they took me to the delivery room and an hour after we arrived at the hospital. There was no time for an epidural, as I made it all the way to 9 centimeters by the time I got there. I thought I might have the baby in the car! We left home in a hurry. It was time to go, suddenly, as the contractions were happening every two minutes. All day I had had them, every 10 or 15 minutes, sometimes every 5 minutes, but not for two hours. I had had them the night before too. In fact, they started in the afternoon the day before. I was attending the last birth preparation class and I started to experience contractions in the middle of it.

I had a wonderful and easy pregnancy. I was hardly tired and the only nuisance, really, was having to go to the doctor’s every month. Only three weeks before the end did I start to walk at a slower pace. I was still at work 2 weeks before the end (only I thought I would have three weeks).

Adrien arrived a week in advance, on 23 November 2007, at 7:37 pm. He weighed 2,990 kg and was 49,5 cm tall. His father held my hand and encouraged me through it all. And since then, he’s been as fantastic as ever, helping me and supporting me with the baby.