Art: Kamado Tanjiro’s water dragon (step by step)

A couple of days ago, I drew a card and did some lettering for my son at the occasion of his 14th birthday today. (He loved it)

This is some fan art of Demon Slayer, a manga/anime he’s a fan of. This is Kamado Tanjiro and his water dragon.

Rough sketch of a flying character holding a sword and followed by a big dragon

Rough pencil sketch on a Bristol paper card.

Colouring in brown the character's outfit and in shades of blue the dragon

I’m using alcohol ink markers. I don’t have many and I don’t have the right colours.

At this scale I had a bit of a hard time filling the small areas in brown.

Blue background with yellow and green streaks. The coat of the character has yellow and grey squares

The paper did something weird with the medium which did not blend as it does normally. I don’t mind the texture, but it wasn’t intended.

I managed to get some contrast on the character’s outfit.

I realised belatedly that the dragon’s contrast was insufficient, however.

Hand-lettering in white, signature in black

I have been using the same sort of lettering for a few years now, more of less. It’s always the same letters 🙂

I used a white acrylic paint marker.

Hand-lettering in black on a white envelope
Card complete with the envelope

Art: inktober2021

I didn’t spend a lot of time on each drawing this year. I wasn’t exactly inspired either, so as a result there are only a handful which I really liked. But as usual, I enjoyed myself doing it!

All done on my small sketchbook Canson art book universal (format 14×21 cm), using a Pentel black brushpen, Kuretake fudegokochi black pen, Kuretake light grey Brush Writer in many cases, and in the cases of the last two, that same pen in Geranium Red.

Here’s a gallery of all of the drawings and the prompt list is at the bottom.

Inktober2021 prompt list
Inktober2021 prompt list

Lecture : La main (Georges Simenon)

★★★✩✩ C’est le premier livre de Georges Simenon que je lis. Ça se lit très facilement car c’est écrit simplement et précisément. Par contre le sujet traité est difficile alors je l’ai lu en trois fois.

J’ai compris que le narrateur sombre dans la folie, assez soudainement et de façon plutôt organique, et presque paisiblement.

Couverture du livre représentant une main baguée posée sur une poitrine.

L’histoire intimiste se passe près de —et dans— New-York pendant toute une saison entre mi-janvier et mi-mai, et est probablement contemporaine à sa date de parution (donc fin des années 1960). Donald Dodd a 45 ans, il est associé dans un petit cabinet d’avocats de la ville de banlieue bourgeoise qu’il habite, marié à Isabel depuis 17 ans, et ensemble ils ont deux filles de 15 et 12 ans, scolarisées en pension dans une ville voisine et qui viennent passer le week-end toutes les deux semaines dans leur maison avec jardin et piscine.

Du début alors qu’une tempête de neige fait rage, à la fin où le printemps se fait estival et nos protagonistes se succèdent à la piscine, on assiste au basculement lent mais certain de la douce vie du héros, jusque là ponctuée d’habitudes peu ou pas remises en question.


[spoilers] Désormais tout à l’instinct, Donald se retrouve complice de la mort accidentelle de son meilleur ami, réalise qu’il l’avait toujours jalousé et haït, se compromet en pensées charnelles avec la veuve de ce dernier dans un huis clos étrange de plusieurs jours sous les yeux de sa propre femme, et finalement concrétise cet adultère dès que possible chez la séduisante veuve. Il profite alors pendant plusieurs mois de ce nouveau « lui » sans se cacher ni culpabiliser, et toutefois sans intention de nuire, car après tout les deux amants ne sont pas amoureux –un détail qui semble prépondérant aux yeux du mari– qui n’a nulle intention de divorcer. Il est à la fois libre mais sans cesse épié par Isabel et incapable d’interpréter ce regard. Alors on suit Donald dans cet autre rôle, voyant sa maîtresse de plus en plus, l’admirant alors qu’elle fait sa toilette– un nouveau rituel au même titre que d’aller boire deux martinis chacun à l’apéritif– jusqu’à ce que leurs retrouvailles s’espacent progressivement, puis qu’elles cessent tout à fait : la belle va se remarier. Ce qui perdure c’est le regard bleu clair de sa femme, tantôt curieux tantôt bienveillant. Il en a remarqué d’autres : celui de son associé, de sa secrétaire, de son médecin, de tout le monde dans la petite ville, et même de son père. Mais c’est celui de sa femme, qui l’observe depuis dix-sept ans, qui l’agace. Non seulement elle ne dit rien, mais son regard ne révèle rien. Alors qu’il a depuis longtemps cessé de l’aimer, elle continue de l’observer, sans relâche, même la nuit alors qu’il ne trouve pas le sommeil tant il fait chaud, elle le guette. Dans un dénouement soudain il ouvre sa table de nuit, saisit son pistolet, et tire sur Isabel. [/spoilers]

L’œuvre contient peu de dialogues car il s’agit principalement du point de vue et des conjectures de Donald alors qu’il se découvre différent et emprunte un autre chemin de vie sous le regard bleu clair, quasiment constant, et muet, de sa femme, qu’à aucun moment l’on n’entend vraiment. D’ailleurs l’on entend tellement peu les personnages que la plupart du cheminement de Donald n’est pas raisonné. Je me suis surprise à spéculer des manipulations qui ne furent pas avérées, à supposer des antécédents de frustration non révélés, à ne pas comprendre certaines actions, à me demander l’intérêt de présenter des personnages secondaires obliquement tant les rapports sont opaques, par exemple les filles du couple, le père de Donald, ou bien son frère.

Je ne me suis identifiée à aucun des individus. La vie de Donald pendant sa crise existentielle semble aussi insipide que celle lui précédant. Même si j’ai apprécié le style de l’auteur et le genre du roman, j’ai l’impression, comme Donald en quelque sorte, d’avoir raté quelque chose.

Book : Toi, qui que tu sois (Marc Large)

Couverture du livre: portrait serré d'un personnage enturbanné à l’œil doré

★★★★✩ In this story, fate draws together people who don’t know each other but become tight as family members, in a journey starting from a pristine settlement in Mali to southwest France across the Sahara desert, Morocco, the Mediterranean and Spain. 

The book is as much about the journey as it is about the destination. In following the adventure of Anzar Bilal over the course of 20 months, the reader discovers selected wonders of Northern Africa and its various cultures, is heartbroken with the cruelty of war, roots for the hero to succeed, loses faith in people and sees it restored, somehow. 

It’s a book about beautiful encounters and unspeakable horrors, determination and sacrifice, captivity and freedom —a book that despite everything loud holds your hand and speaks in a soothing voice.